La Flottille Al Soumoud a partagé le communiqué suivant comme un ultime appel à l’aide lancé au monde entier, alors qu’elle s’avance vers les côtes de Gaza:
«Mettre fin au génocide et à la souffrance est une question de volonté morale. Si les gouvernements du monde entier le voulaient, ils arrêteraient le flux continu d’armes et d’argent utilisés par l’entité sioniste pour commettre des crimes de guerre horribles, et seraient en mesure de faire pression pour une fin immédiate du génocide.
Nous appelons les gouvernements de la Turquie, de l’Italie, de l’Espagne – et d’autres pays du monde – à transformer leurs initiatives de soutien en engagements et actions concrètes.
Ils ont accompagné ce convoi naval sur les côtes de Gaza. Ils ont défendu le droit à la liberté de circulation et l’accès humanitaire conformément au droit international. Arrêtez de faciliter l’envoi d’armes qui alimentent les massacres, et utilisez plutôt vos navires, votre influence et vos voix pour protéger la vie des gens.
La flotte navale turque, en coordination avec le Croissant-Rouge, a facilité l’acheminement d’une aide humanitaire supplémentaire à notre convoi. Le gouvernement italien a également envoyé un navire de guerre naviguer à nos côtés, et a décrit sa présence comme « un acte humanitaire ».
L’Espagne se prépare à nous rejoindre avec sa flotte /navire. L’Italie a également proposé de fournir une aide via Chypre, facilitée par le Patriarcat latin de Jérusalem. À ce jour, seize gouvernements ont publié des déclarations de soutien au convoi et à son droit à un passage sûr.
Mais nous devons demander : Parmi ces gouvernements et d’autres, combien font tout ce qu’ils peuvent pour arrêter le génocide, mettre fin au blocus, et arrêter le flux des armes qui le permettent ? Ces gouvernements ont rapidement parlé de protéger leurs citoyens en mer, mais beaucoup sont restés silencieux – ou pire – complices lorsqu’il s’agissait de tuer des Palestiniens sur terre.
L’échec des gouvernements à agir est la raison derrière l’existence de cette flotte et d’autres. Les gens ordinaires naviguent vers le danger parce que les gouvernements ont à plusieurs reprises manqué à leur devoir. Lorsque ces gouvernements envoient des navires pour protéger leurs citoyens ou proposent de dérouter à travers Chypre, ils révèlent la vérité : ils ont le pouvoir de mettre fin à cette tragédie, mais ils ont choisi de ne pas le faire, refusant de faire face aux crimes qui rendaient ces missions nécessaires.
Toutes ces étapes : envoyer des navires, émettre des déclarations, proposer des plans alternatifs – montrent que les gouvernements ont les moyens, la légitimité et la responsabilité d’agir. Ce qui manque, c’est la volonté politique de prendre des mesures pour atteindre cet objectif : pas seulement protéger les citoyens, pas seulement détourner l’aide, mais mettre fin au blocus lui-même, défendre l’humanité du peuple palestinien et faire tous les efforts possibles pour mettre fin au génocide.
Nous adressons nos remerciements aux travailleurs du port, aux syndicats et aux organisateurs communautaires, dont les efforts ont contribué à rendre ce moment possible. Leur action rappelle au monde que c’est le pouvoir des gens qui force les gouvernements à faire ce qui est juste. Il est temps que les gouvernements et les dirigeants mondiaux agissent, qu’ils exigent la fin de la souffrance et mettent fin à leur complicité.
Ce convoi n’est pas seulement pour livrer une aide humanitaire d’urgence à un peuple affamé délibérément devant le monde, mais c’est aussi pour briser le siège, mettre fin aux meurtres et mutilations en toute impunité, dénoncer la complicité, et affirmer que les Palestiniens –comme tous les peuples de la terre – ont droit à la dignité, à l’autodétermination et à une paix juste. Les peuples d’Europe, de Turquie et au-delà ont déjà montré leur courage. L’heure est venue pour les gouvernements du monde entier d’égaler ce courage.