La réunion tenue par la commission des Finances à l’Assemblée des représentants du peuple en ce mercredi 29 octobre 2025, avec la ministre des Finances Michket Slama Khaldi, a été l’occasion de discuter le rapport d’ exécution du budget 2025.
Abdeljalil Heni, président de la commission a expliqué que la ministre a été absente aux précédents rendez-vous fixés par la commission, ce qui a contrarié les députés. Mais la ministre s’est excusée pour son absence expliquée par des cas de force majeure. Il a souligné que la première constatation relevée dans ce rapport est le peu de dépenses pour l’ investissement par rapport aux autres titres du budget.
Il a dévoilé par ailleurs que la ministre des Finances a expliqué lors de sa séance d’audition que l’information relayée et qui dit que la Tunisie a payé en avance ses dettes pour l’année 2025 avec un taux de 125% au mois de septembre est complètement infondée.
Elle a assuré que le taux de paiement des dettes a atteint près de 80% seulement et qu’une partie des dettes extérieure et intérieure est en cours de paiement pendant les trois derniers mois de 2025.
Pour rappel, c’est la TAP qui a publié le 8 octobre dernier cette information indiquant que la Tunisie a anticipé le paiement de ses dettes pour l’année 2025 dépassant ainsi le montant prévu par la loi de Finances et estimé à 8469 millions de dinars. L’article concluait ainsi que la totalité des dettes extérieures pour l’année en cours ont été soldées avant trois mois de sa fin, qu’un niveau d’épargne confortable a été enregistré et qu’un recul de l’endettement extérieur de manière générale a été marqué.
Heni a ajouté que la ministre a démontré que le taux d’ exécution du budget a atteint 75% à la fin du mois de septembre en indiquant que les résultats enregistrés en 2025 sont positifs et vont permettre d’ éviter à l’État d’avoir recours à une loi de finance complémentaire contrairement aux années précédentes.
Le président de la commission a expliqué qu’il y a une légère hausse dans la masse salariale en comparaison à ce qui a été consigné dans la loi de Finances, et c’est expliqué par le programme d’admission des instituteurs et des professeurs contractuels ainsi que les ouvriers de chantiers. Il a par ailleurs indiqué que le plus grand problème de la loi de finance est le rythme lent d’ exécution des dépenses d’investissements et la hausse du déficit commercial.
