Depuis 2011 en Libye, Médecins Sans Frontières a reçu l’instruction du ministère libyen des Affaires étrangères de se retirer du pays avant le 9 novembre.
Le 27 mars 2025, MSF avait dû mettre un terme à ses opérations en Libye suite à la fermeture de ses bureaux par l’Agence de sécurité intérieure (ISA) et l’interrogation de plusieurs membres de son personnel. Neuf autres organisations humanitaires présentes dans l’ouest du pays ont également été affectées par cette vague de répression.
Depuis, MSF a constamment fait connaître son désir de reprendre l’aide médicale en Libye et d’entamer des procédures auprès des autorités dans cette optique.
Face à une entrave de plus en plus importante à l’action des ONG en Libye, à la diminution significative des fonds d’aide internationale, et au renforcement des politiques européennes relatives à la gestion des frontières en partenariat avec les autorités libyennes, les réfugiés et migrants dans la partie occidentale de la Libye sont aujourd’hui confrontés à l’absence totale d’une quelconque ONG internationale leur fournissant des soins médicaux.
En 2024, avec l’appui des autorités de santé libyennes, MSF a effectué plus de 15 000 consultations médicales, dont 3 000 en matière de santé mentale et 2 000 dédiées à la tuberculose. MSF s’est investie dans la détection et le soutien de certains patients étrangers particulièrement vulnérables, afin de les évacuer de Libye vers l’Italie par le biais d’un corridor humanitaire. Depuis 2024, ce programme a profité à 76 anciens patients, et on s’attendait à ce que 63 autres en bénéficient avant la fin de l’année. En 2023, MSF avait aussi apporté une assistance médicale d’urgence suite aux inondations à Derna.
