Le président iranien Massoud Pezechkian, a assuré le jeudi 20 novembre, que remplacer Téhéran par une autre ville pour devenir la capitale de l’Iran, devient une nécessité, au vue des crises climatiques et urbaines que connaît la plus grande ville du pays.
Massoud Pezechkian a déclaré dans une allocution officielle, que les budgets limités ont retardé pendant de longues années cette décision, mais la réalité aujourd’hui nous impose de reconnaître que Téhéran ne peut plus s’élargir encore. Il a indiqué que la crise de l’eau dans la capitale est devenue incontrôlable avec ce long épisode inédit de sécheresse que vit le pays.
Le président iranien a souligné que la situation hydrique catastrophique peut pousser le gouvernement à des mesures exceptionnelles, en indiquant que certaines régions à Téhéran pourront être vidées de leurs habitants si la pluie ne tombe pas dans les prochains jours.
Il a dévoilé que le projet de transporter l’eau depuis le golf à la capitale peut coûter jusqu’à 10 dollars pour chaque mètre cube d’eau déplacé, demandant « Quelle logique économique peut justifier une telle dépense ? Il faut plutôt redessiner la carte de développement en Iran de manière radicale.»
Le président a appelé à une plus large participation populaire dans l’affrontement des crises économiques et de services en déclarant « il est difficile de voir la souffrance des gens et ne pas pouvoir les aider…les solutions ne se réalisent pas sans la présence des gens et leur confiance».
Téhéran, qui compte 10 millions d’habitants, affronte des séries de crises qui se cumulent avec notamment le stress hydrique, la dégradation de l’infrastructure, l’embouteillage de la circulation et la pollution selon les rapports locaux qui dénoncent un schéma de développement non durable de la ville.
