Le ministère de l’Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime, Ezzedine Ben Cheikh, a confirmé la régression du cheptel bovin avec un taux de 20%. Il a ajouté que le ministère a entrepris un ensemble de mesures complémentaires pour rééquilibrer le système d’élevage bovin et pour protéger les petits agriculteurs comme étant la composante la plus fragile.
Le ministre a expliqué lors de la plénière commune entre l’ARP et le conseil des régions et des districts pour discuter le budget du ministère de l’Agriculture pour 2026, que la succession d’années avec une pluviométrie faible et un stress hydrique sévère ainsi que la hausse des prix du fourrage dans les cours mondiaux sont comptées parmi les raisons principales de cette régression.
Selon le ministre, les mesures comprennent une réforme institutionnelle par la création de l’Office national des fourrages, la tarification des matières premières des fourrages importées par le ministère du Commerce, l’amélioration de la santé du troupeau et la protection des ressources animalières. Entre autres mesures, il a mentionné le programme national de restructuration du cheptel prévu dans la loi de finances 2025 dont la mise en œuvre s’étend sur quatre ans, notant qu’il est dans les dernières étapes de son lancement.
Selon le ministre, ces mesures auront un impact positif sur le secteur de la viande rouge, notant que le ministère de l’Agriculture attache la plus grande importance au développement des petits ruminants à la lumière du changement climatique en soutenant les petits agriculteurs et ce en adoptant de nombreuses mesures générant des revenus dans le cadre de projets de développement.
Concernant le cheptel camélidé, il a déclaré que dans le cadre du plan national pour faire progresser le secteur, le Ministère travaille à concentrer et préparer l’infrastructure pour équiper les centres de collecte des troupeaux avec de l’énergie solaire, en plus d’assurer un suivi sanitaire pour le troupeau.
Concernant les parts des gouvernorats du fourrage subventionné, le ministre de l’Agriculture a confirmé le partage de la quantité dédiée aux éleveurs de « la matière de seddari » entre les différents gouvernorats en fonction du nombre des animaux.
