Et si la plus grande richesse de l’Afrique était sa jeunesse, avec 60 % de la population ayant moins de 25 ans ? Même si ce potentiel est énorme, des millions de jeunes restent déconnectés à cause du manque d’opportunités. L’Afrique est à un tournant dans sa transformation numérique, avec la possibilité de créer 230 millions d’emplois liés au numérique d’ici 2030.
Il est crucial de combler la fracture numérique. En fait en 2024, 40 % de la population a accès à Internet, mais plus de 900 millions de personnes restent hors ligne. Beaucoup de ceux qui vivent dans des zones connectées n’ont pas les moyens ou les compétences nécessaires pour profiter des services numériques. Pourtant, l’accès à Internet reste vital pour l’éducation, la santé et l’économie, et contribue à réduire les inégalités.
Des réussites en Afrique de l’Ouest et du Centre montrent des progrès. Au Bénin, par exemple, plus de 250 services publics sont en ligne et des milliers de personnes ont acquis des compétences numériques. Cependant, près de 700 millions d’Africains n’utilisent toujours pas Internet, car l’accès seul ne suffit pas. Il est important de rendre les données abordables et de renforcer l’éducation numérique.
Le sommet régional prévu à Cotonou au Bénin en novembre 2025 se concentrera sur l’écart d’usage, l’intelligence artificielle et le marché numérique unique. Le marché africain de l’IA, évalué à 2 milliards de dollars en 2025, doit se concentrer sur la création de solutions adaptées aux besoins locaux. Le Bénin utilise déjà l’IA pour améliorer l’accès aux services en milieu rural.
Pour soutenir ces innovations, des investissements dans les STIM, les infrastructures et des réglementations favorables sont nécessaires. La stratégie de transformation numérique de l’Union africaine vise à créer un marché numérique harmonisé et à développer le commerce électronique, qui pourrait atteindre plus de 50 milliards de dollars en 2024.
Le sommet de Cotonou vise à promouvoir un progressisme numérique inclusif, ainsi qu’à générer des emplois numériques grâce à un écosystème numérique dynamique. Les gouvernements, le secteur privé et la société civile doivent collaborer pour construire un avenir numérique résilient. La voix de chacun sera entendue pour mener cette transformation. C’est un moment à saisir pour avancer ensemble vers un avenir numérique optimiste en Afrique.
