Une étude récente menée par le groupe Tawhida Ben Cheikh sur un panel de 5 000 jeunes hommes et femmes âgés de 18 à 29 ans dans plusieurs gouvernorats a montré que 48% des jeunes Tunisiens consultent les informations sur leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs sur Internet.
Hajar Nasser, membre du groupe, a déclaré, en marge d’un atelier de formation sur les droits sexuels et reproductifs organisé par le groupe « Tawhida Ben Sheikh » mardi à Siliana, qu’environ la moitié des jeunes Tunisiens ont recours à l’Internet pour obtenir des informations sur leurs droits sexuels et reproductifs et leur santé, même si ces informations peuvent être incorrectes.
La porte-parole a souligné le faible niveau de conscience chez les jeunes par rapport aux droits sexuels et reproductifs, ce qui nécessite d’intensifier les ateliers de formation et de sensibilisation dans les régions dans le but de leur faire connaitre leur droit à une information correcte, sécurité physique et choix des décisions liées à leur corps.
Pour sa part, une représentante du Front de l’égalité et des droits des femmes, Naila Zoghlami, a déclaré que les droits sexuels et physiques diffèrent légèrement de la santé sexuelle et reproductive, car les droits sont indivisibles, y compris le droit à une vie décente, le droit à une vie saine, et le droit d’accéder à la justice tel que garanti par les accords internationaux.
Elle a souligné que la santé sexuelle et reproductive est principalement liée au corps et concernent son rapport à l’avortement, l’utilisation de contraceptifs et le contrôle de la relation reproductive sans pression de la société ou du partenaire.
Salma Hajri, médecin spécialisée en endocrinologie et diabète et spécialisée dans la santé sexuelle et reproductive, a révélé que les droits des femmes sont toujours à risque au niveau mondial, ce qui nécessite un changement de mentalité, notamment en ce qui concerne le droit à l’avortement.
Elle a souligné la nécessité d’une formation pour sensibiliser à l’importance des droits sexuels et reproductifs, y compris l’autonomie corporelle, la décision d’avoir des enfants, et le droit des filles de recevoir une vaccination contre le cancer du col de l’utérus, surtout qu’un grand nombre de femmes sont exposées au cancer du col de l’utérus, ce qui entraîne leur mort sans s’en rendre compte, selon sa confirmation.
L’atelier de formation sur les droits sexuels et reproductifs, qui a été organisé en coopération avec le Mara Med Network, le Front pour l’égalité et les droits des femmes et l’Association Om Ezzine à Siliana, a enregistré la participation de 16 personnes issues de représentants de la société civile et des structures publiques, dans le cadre de la décentralisation de la pensée et du travail sur les droits sexuels et reproductifs.
L’atelier comprenait plusieurs présentations sur les droits à la santé reproductive, la justice reproductive et le cadre législatif national et international, en plus de présenter des témoignages et d’échanger des expériences entre les participantes dans le but de développer la connaissance des militantes féminines dans les régions sur les droits sexuels et reproductifs, encourager la sensibilisation féministe dans les régions à l’importance de réintégrer les droits à la santé sexuelle et reproductive, et renforcer la coordination locale entre les associations féminines, les structures de santé et les institutions publiques.

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