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Agriculture

Régression de 50% du Cheptel ovin en Tunisie

Le président de l’Union Régional de l’ Agriculture Et Pêche de Bou Argoub et l’un des éleveurs de la région, Sami Houidi, a déclaré que le secteur de l’élevage connaît une régression de 40 à 50%.

Il a souligné que le ministère de l’Agriculture avait annoncé une régression estimée à 20% mais que le taux réel qu’on consigne sur le terrain est équivalent à une moyenne de 50% en Tunisie et atteint 60% dans la délégation de Bou Argoub.

Le président de l’URAP a assuré  que le manque se situe essentiellement au niveau des brebis ce qui a généré un manque de moutons. Il a affirmé que le manque de moutons prêts à l’ égorgement a fait que le prix du mouton prêt à l’élevage afin d’en faire un mouton de sacrifice atteint 1000 à 1500 dinars.

Selon le président de l’ URAP de Nabeul, Imed Bey, et Sami Houidi, le mouton de sacrifice de l’Aïd pourra atteindre un prix de 2500 dinars.

Houidi a appelé l’Etat à trouver le moyen en urgence, pour les 6 prochains mois avant Aïd Al Adhha, de rééquilibrer le marché. Cela permettra aussi de fournir aux bouchers de la marchandise pour le mois de ramadan et dispensera également d’avoir à importer de la viande ou des moutons de sacrifice payés en devises, car ce sera une solution temporaire et non durable.

Houidi a aussi fait remarquer que la solution durable sera peut-être couteuse mais permettra de restituer le cheptel et regagner le temps au lieu d’intervenir pour trouver des solutions temporaires, ce qui fait revenir encore et toujours le problème.

Les problèmes relevés du secteur de l’élevage en Tunisie sont, selon Houidi, le manque d’ espèces animales locales, le changement climatique et la hausse incroyable du prix du fourrage.

Il a cité l’exemple de l’orge dont le prix du kilo a augmenté de 350 millimes et qui représente une composante de base de la nourriture des vaches et moutons, et c’est une augmentation bien significative qui a eu un impact direct sur l’éleveur.

Il a ajouté qu’il y a le même problème pour le cheptel bovin, qui connait une régression de 50% avec une hausse du prix du fourrage, pour lui aussi, la hausse du prix de la vache de reproduction à 13 ou 14 mille dinars ainsi que l’absence de la veille sanitaire ce qui a impacté le cycle de production et la qualité du lait.

Dans ce cadre, Houidi a évoqué l’existence des prémisses d’une crise du secteur du lait en raison du manque de production ainsi que le changement de sa qualité. Par exemple, le manque de beurre sur le marché est causé par un manque des matières grasses dans la composition du lait en conséquence de l’incapacité de l’éleveur à fournir du fourrage  varié et concentré pour la nourriture des vaches laitières.

 

 

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