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Crise du médicament. Et si on en finissait avec le monopole de la pharmacie centrale ?

La pharmacie  centrale a toujours assuré un rôle de monopole de l‘import des médicaments en Tunisie ainsi que le ravitaillement des hôpitaux, centres médicaux et tout organisme relevant du ministère de la santé. Le choix de lui attribuer cette exclusivité a été optée par l’Etat tunisien depuis la création de l’entreprise publique en 1958 permettant ainsi de réguler les circuits d’approvisionnement et les prix de vente. Mais ces dernières années la pharmacie centrale s’embourbe dans un déficit qui s’aggrave chaque année et il lui devient impossible d’assurer sa fonction et de subvenir aux besoins des malades tunisiens.

Il est peut-être arrivé le moment d’envisager une nouvelle façon de faire avec une libéralisation du marché du médicament, qu’il faut considérer désormais comme tout autre marchandise.

  • Pourquoi ce choix de monopole?

Le choix du monopole permet d’assurer deux aspects : le premier étant la sécurité des Tunisiens contre des médicaments inefficaces ou nocifs. La Pharmacie centrale permet ainsi de s’assurer de la qualité et de l’efficacité d’un médicament avant de le commercialiser. D’un autre côté; elle l’offre aux citoyens tunisiens avec un prix unique pour un accès équitable à tous sans favoritisme.

  • Les dettes de la pharmacie centrale créent la pénurie

La pharmacie centrale a réussi pendant plusieurs décennies à assurer son rôle plus ou moins efficacement et à fournir le marché tunisien avec tous les médicaments dont le Tunisien avait besoin.  Mais ces dernières années, les dettes de l’entreprise rendent son fonctionnement difficile et il s’en suit des pénuries de médicaments. Les difficulté des caisses nationales et des établissements de santé publique à payer la pharmacie centrale reviennent épisodiquement et l’état se trouve à chaque fois obligé d’intervenir et de combler une part des dettes de la pharmacie centrale pour restaurer sa capacité à acheter et fournir les médicaments.  Mais les ennuis reviennent quelques mois plus tard et les pénuries des médicaments refont surface mettant des fois la vie des Tunisiens en danger.

Il est important de rappeler que si les caisses et les établissements hospitaliers payent leur du à la pharmacie centrale. Cette dernière se trouvera avec une recette excédentaire après payement de ses propres dettes.

  • Libéraliser le médicament : quel impact sur le patient tunisien

La libéralisation de l’importation des médicaments va également libéraliser les prix et donc les hausser quelques fois, mais va permettre de diminuer les pénuries.

La pharmacie centrale aura toujours à assurer un rôle de contrôle pour autoriser la vente des médicaments sur le marché tunisien après avoir garanti leur conformité aux restrictions sanitaires et assuré leur qualité.

  • Le médicament générique

L’industrie pharmaceutique tunisienne assure déjà 80% des besoins du marché en médicaments. Et cette production est constituée à 95% de génériques, c’est à dire des copies qui ont le même principe actif que les médicaments originaux mais qui en sont moins coûteux .

Le médicament générique présente une solution pour les difficultés à importer certains médicaments et à la non solvabilité de la pharmacie centrale. Voilà pourquoi il est important de travailler avec les laboratoires pharmaceutiques tunisiens pour mieux comprendre les besoins du marché tunisien et ses priorités afin de booster la production de génériques et hausser au maximum possible la part du 80%.

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