Malgré toutes les réussites que présente fièrement l’économie algérienne, on garde l’impression que la bonne santé du dinar algérien s’adosse principalement sur les énergies fossiles.
La Banque centrale d’Algérie annonce un redressement historique et elle avance également les arguments d’un tel choix: la valeur du dinar algérien a progressé de 32% par rapport au dollar, de 24% par rapport à l’euro et de 93% par rapport au Yuan, en 2024. Et selon le gouvernement algérien cela s’est ressenti en 2024 avec un taux de change plus stable, une inflation maîtrisée à moins de 4% et une inclusion bancaire plus importante. Mais il y a d’autres éléments qui ont pesé en faveur du secteur bancaire et du dinar algérien selon la BC d’ Algérie comme la finance islamique, la disponibilité de liquidités et la consolidation des ratios de solvabilité.
Il faut souligner en parallèle de cela que l’Algérie ne compte pas de dettes extérieures. L’Etat algérien se met comme objectif aux orées de 2027 d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars. Les filons pour y parvenir sont principalement l’exploitation minière, le développement des infrastructures industrielles et une diversification économique accélérée.
Tout pourtant n’est pas rose! D’abord la dépendance aux recettes d’exportation du pétrole et du gaz reste effective et atteint le taux inquiétant de 90%. Le marché noir des devises, en deuxième lieu, prend toujours le pas sur l’officiel surtout qu’il est alimenté par l’économie informelle malgré l’inclusion bancaire annoncée. Les salaires, aussi, restent faibles, limitant le pouvoir d’achat des Algériens. Il y a également le problème du chômage et surtout chez les jeunes.
Le gouvernement doit décider des réformes drastiques à la hauteur de ses ambitions pour réaliser ses objectifs et penser à attirer des investissement afin de créer de la richesse et de réduire la dépendance aux hydrocarbures.
