En marge des travaux de la 80ème session de l’assemblée générale des nations unies, le ministre des affaires étrangères tunisien Mohamed Ali Nafti a participé à la première édition du Sommet Périodique pour une Economie Mondiale Durable, Inclusive et Résiliente, organisé le 24 septembre 2025 à New-York.
Ce sommet s’inscrit dans le cadre du pacte pour l’avenir qui est un document adopté par les Nations-Unies lors du Sommet de l’avenir en septembre 2024, élaboré sous l’impulsion du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres. Il vise à raviver le multilatéralisme et à adapter les institutions de l’ONU aux défis du 21ème siècle, en proposant 56 mesures autour de 5 thèmes clés : la gouvernance mondiale, la paix et la sécurité, le développement durable, la technologie et la coopération numérique ainsi que les jeunes et les générations futures.
Le ministre pendant son allocution lors de ce sommet a déclaré que l’organisation de ce sommet favorise la concrétisation de l’Agenda 2030 et le soutien des pays en développement à confronter ses défis tels que le creusement de l’écart des financements de développements, la hausse du coût du service de la dette, l’intensification des tensions commerciales et la diminution des aides publiques.
Le ministre a insisté sur le fait que le système financier international actuel a besoin d’une réforme radicale qui renforce la représentativité et la voix des pays en développement dans les institutions financières internationales avec des parts égales et des droits de vote équitables. Ce qui restitue la confiance et la légitimité à l’ordre financier mondial, en soulignant aussi la nécessité de cadrer le travail des agences de notations et de rectifier les critères qu’elles utilisent pour que leurs évaluations ne deviennent pas un nouvel obstacle qui impose un coût d’endettement élevé pour les pays en développement.
Par ailleurs , Mohamed Ali Nafti a recommandé d’ augmenter le volume du financement concessionnel en demandant aux pays donateurs de respecter les engagements faits lors de l’Accord de Paris, des COP successifs et à l’engagement de Séville pour le financement du développement.
Il a dans ce sens proposé la conversion des dettes couteuses en investissements dans des projets de développement durable ou à tendance environnementale, comme pour l’initiative ESCWA ou la réaffectation des droits de tirage spéciaux via les banques multilatérales de développement pour fournir des financements concessionnels aux pays en développement.