L’IACE considère que l’augmentation des importations de Tunisie des biens d’équipements de 22,1% à la fin de septembre 2025 (contre une augmentation de 1,2% en 2024) et des produits intermédiaires de 5,4% (contre un recul de 4,4% en 2024).
Ces chiffres montrent une augmentation de nos besoins en intrants nécessaires à la production ce qui annonce une amélioration de la croissance économique en Tunisie.
Le dernier rapport de l’IACE, intitulé «Importations : les dessous d’un trend contrasté» et rendu public le jeudi 24 octobre, a également souligné que la progression de l’importation des intrants traduit la transformation d’une logique d’autosuffisance à une logique d’interdépendance. Les importations représentent en même temps un gain stratégique et un levier pour stimuler les exportations.
L’IACE a aussi indiqué qu’il y a une amélioration des indicateurs du secteur minier, rappelant que la Compagnie des phosphates de Gafsa ambitionne de produire 5 millions de tonnes à la fin de 2025. l’Institut a démontré que l’embellie de la production de phosphate de manière durable peut minimiser la charge de la balance commerciale en Tunisie, et même le remplacement des pertes causés par le recul des prix de l’huile d’olive.
Il a souligné que la croissance durable de ce secteur, qui dispose d’un potentiel important, ne peut être obtenu sans trouver des solutions à la congestion sociale, aux problèmes de transport de marchandises et aux répercussions environnementales » qui ont conduit à la destruction de ces zones. »
Le même document a assuré que l’économie tunisienne, tirée par la hausse des importations de matériaux de transformation et la reprise du secteur minier, « semble avoir retrouvé son souffle pour stimuler la production » malgré sa fragilité persistante face aux fluctuations de la demande mondiale.
Cependant, l’institut a appelé à la prudence parce que cet optimisme est encore fragile, d’autant plus qu’il pourrait rapidement déchanter si les conditions économiques appropriées s’inversent et que les exigences nécessaires pour parvenir à une reprise durable ne sont pas remplies ».
En conséquence, l’Institut arabe pour les entreprises a jugé nécessaire de « donner au secteur agricole l’importance qu’il mérite et d’accélérer le processus de transformation énergétique » afin de « garantir des performances économiques durables ».
Il est à noter que le déficit commercial de la Tunisie s’est aggravé » au cours des neuf premiers mois de 2025) et a atteint le niveau de 16728 milliards de dinars, contre 13 497 milliards de dinars sur la même période en 2024
