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Le protectionnisme pourrait-il fonctionner en Tunisie ?

L’ Institut Arabe des Chefs d’Entreprises IACE prend le cas des Etats-Unis, et les changements dans sa politique économique et commerciale adoptés depuis l’ avènement de Donald Trump à la présidence, qui revient vers le protectionnisme, qui est une politique douanière qui vise à protéger l’économie nationale contre la concurrence étrangère (opposé à libre-échange).

L’ IACE  fait une projection et une analyse pour savoir si c’est un bon exemple à suivre pour la Tunisie ?

Les dernières performances de l’économie américaine relancent le débat sur le protectionnisme. La relocalisation de la production et le soutien aux entreprises locales semblent porter leurs fruits, mais une telle approche pourrait-elle fonctionner en Tunisie ?

Dans ce blog, l’IACE explore une politique industrielle sélective et adaptée à notre contexte, autour de pistes concrètes :

– Substitution aux importations dans les secteurs accessibles

– Retour de la politique de compensation commerciale

– Mesures ciblées respectant nos engagements internationaux

Selon le blog de l’IACE intitulé « Quand le protectionnisme paye », le nouveau contexte économique mondial est marqué par le retour en force des politiques industrielles, incitant des nations comme la Tunisie à envisager un protectionnisme sélectif et ciblé, suivant l’exemple des résultats tangibles observés aux États-Unis. Les mesures protectionnistes américaines, introduites par le Président Trump, commencent à porter leurs fruits, les dernières statistiques du Département du Commerce révélant une croissance du PIB de 3,8 % au deuxième trimestre, dépassant les estimations initiales de 3,3 % . Ce rebond, qui contraste fortement avec le taux de -0,6 % enregistré au premier trimestre, s’accompagne d’une observation d’une croissance des achats locaux de biens d’équipement, d’une baisse des demandes d’allocations de chômage, et d’un raffermissement du taux de change du dollar. Face à un déficit du commerce des biens ou marchandises atteignant 52 % en 2024 , la Tunisie est confrontée à l’impossibilité de continuer à importer de manière effrénée sans un contrôle qualitatif et quantitatif ciblé.

Avant tout, l’adoption d’une politique de substitution aux importations devrait cibler certains secteurs industriels dont l’accès est aisé, soit parce qu’ils l’étaient déjà par le passé , soit parce qu’ils sont devenus technologiquement faisables de nos jours. Une telle orientation exige une politique industrielle étatique qui doit encadrer, supporter et subventionner certaines activités, à l’instar de ce qui a été fait en Tunisie dans le programme de mise à niveau du siècle dernier et aux USA cette décennie. Ce mécanisme pourrait s’appliquer notamment aux importations de voitures et véhicules de transport ainsi qu’aux articles d’habillement textile et cuir. Par exemple, les importations de voitures de tourisme et de transport ont atteint 4,8 milliards de DT en 2024.

Cette clause est particulièrement pertinente pour inciter les nouveaux concessionnaires de marques asiatiques, en croissance rapide, à s’approvisionner en pièces de rechange locales. L’avantage réside dans la promotion de la production, de l’emploi et d’une croissance économique supérieure. Étant donné que la Tunisie a longtemps suivi une politique d’ouverture commerciale, des réactions de la part de pays partenaires, notamment ceux avec qui la Tunisie est liée par des accords de coopération comme l’Union Européenne , sont attendues. Pour accomplir son triple rôle de croissance, de durabilité et d’équité, l’État tunisien doit donner la priorité aux politiques industrielles sectorielles et aux mesures méso- et microéconomiques, dans un cadre de stabilité macroéconomique soutenu par des politiques fiscales et monétaires rigoureuses.

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