La Commission européenne a engagé une toute nouvelle procédure à l’encontre du géant de la recherche en ligne. L’approche de l’entreprise en matière de référencement des sites Web médiatiques dans les résultats de recherche pourrait constituer une infraction au DMA, le règlement sur les marchés numériques imposé par l’Union Européenne.
En dépit des critiques sévères de Donald Trump concernant toutes les procédures et pénalités à l’encontre des géants numériques américains, Bruxelles persiste à relancer le débat. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête inédite sur le géant du numérique pour une possible infraction au DMA, ce jeudi 13 novembre via un communiqué officiel.
Ce document énonce les critères à suivre pour toute personne souhaitant accéder au marché européen et à ses 450 millions d’acheteurs. Le règlement européen vise directement les modèles économiques des grandes entreprises du secteur ainsi que leurs écosystèmes numériques fermés. Cette fois-ci, le mastodonte américain est accusé de faire preuve de discrimination à l’égard des contenus des éditeurs de médias dans ses résultats de recherche.
Dans son communiqué, l’exécutif européen souligne que Google a mis en place un ensemble de mesures destinées à lutter contre « les pratiques ayant pour objectif de manipuler le classement des résultats de recherche ».
Quand des plateformes médiatiques diffusent du contenu financé par des partenaires commerciaux sur leur site web, l’ensemble de leurs publications pourrait être moins visible dans les résultats de recherche Google. Résultat : cela entraînerait une baisse de la fréquentation de leurs sites – et donc une réduction de leurs revenus publicitaires.
En d’autres termes, on suspecte que le groupe nuit au classement des sites web de médias lorsqu’ils diffusent du contenu rémunéré provenant de partenaires commerciaux.
Bruxelles souligne que cette politique semble avoir un impact direct sur un moyen courant et légal pour les éditeurs de rentabiliser leurs sites internet et leur contenu. La Commission européenne s’interroge sur l’impact réel d’un tel déréférencement dans Google search sur « la liberté des éditeurs d’exercer leurs activités légitimes » : nous devrons attendre la conclusion de l’enquête pour obtenir une réponse, précise-t-elle.
