Slim Ferchichi, directeur des industries métallurgiques, mécaniques et électriques à la direction générale des industries manufacturières au ministère de l’industrie, Mines et Energie, a déclaré que le secteur automobile en Tunisie est l’un des secteurs les plus prometteurs qui reçoit la priorité du gouvernement tunisien, surtout compte tenu de la valeur ajoutée et des exportations qu’il réalise.
Ferchichi a expliqué que les revenus du secteur s’élèvent à environ 10 milliards de dinars par an, dont 9 milliards de dinars sont des exportations, et qu’il fournit environ 120 000 emplois, et comprend environ 300 entreprises, dont la moitié vient d’investissements étrangers.
Il a souligné que la Tunisie occupe aujourd’hui le deuxième rang en Afrique en termes d’exportations de composants automobiles, ce qui est une réussite remarquable pour elle, et reflète la capacité du pays à attirer des entreprises internationales. Car comme il y a des entreprises 100% tunisiennes en Amérique, au Mexique, en Chine et en Europe, il y a de grandes entreprises internationales en Tunisie.
L’un des projets les plus importants lancés par la Tunisie, on trouve le projet « Automotive Smart City », qui a commencé comme PPP (partenariat public privé), dans le but d’augmenter les capacités de l’industrie des composants automobiles et d’améliorer la qualité et la quantité de la production. Le projet vise à augmenter le nombre d’emplois de 85000 à 150000, et les exportations du secteur de 7,5 milliards de dinars à 13,5 milliards de dinars.
Ferchichi a ajouté que le projet vise également à développer localement des composants automobiles pour faire partie des industries mondiales, soulignant que chaque étape est soigneusement planifiée selon les normes scientifiques pour assurer un bénéfice maximal.
Le projet comprend la création d’une ville industrielle intégrée s’étendant sur 300 à 400 hectares, qui comprend des usines pour les automobiles et leurs composants ainsi que des centres de recherche et développement, en tenant compte de sa proximité avec les routes et les ports pour faciliter le transport et l’exportation.
Selim Ferchichi a souligné que la Tunisie a déjà commencé à établir des centres de recherche et de rénovation en partenariat avec des entreprises internationales, y compris américaines et allemandes, pour employer des compétences tunisiennes, car plus de 200 ingénieurs participent à ces projets, et il est prévu que le nombre atteindra 500 ingénieurs d’ici 3-4 ans.
Le directeur a confirmé que l’objectif est de détacher des ingénieurs dans diverses zones industrielles de la République, pour soutenir le développement de l’industrie nationale.
Il a souligné que la Tunisie est consciente des changements mondiaux en faveur des véhicules électriques, notant que le gouvernement offre des incitations financières et fiscales pour encourager l’investissement dans la recharge des véhicules électriques et les infrastructures connexes.
Il a expliqué que cette étape offrira de grandes opportunités d’investissement et accélérera le rythme de développement du secteur en Tunisie.
Le responsable a souligné la nécessité de simplifier les procédures administratives pour soutenir les investisseurs, en soulignant l’importance de relever les défis logistiques et administratifs afin de garantir que les objectifs ambitieux du secteur soient atteints, tout en tirant parti de l’expertise industrielle avérée de la Tunisie.
